Le fabricant de biscuits et gâteaux allemand Bahlsen s’est retrouvé ce mardi plongé au milieu d’une vive controverse après des déclarations de sa jeune héritière minimisant les souffrances des travailleurs forcés dans l’entreprise à l’époque nazie.
« Tout cela s’est passé avant mon époque et nous avons payé les travailleurs forcés comme les Allemands, nous les avons bien traités… Bahlsen n’a rien à se reprocher ». La déclaration de Verena Bahlsen, jeune héritière de 26 ans du fabricant de biscuits et gâteaux éponyme, a provoqué de nombreuses réactions indignées en Allemagne.
Ces déclarations faites lundi 13 mai au journal populaire Bild sont d’autant moins passées inaperçues qu’elles interviennent dans un contexte où la politique traditionnelle de repentance de l’Allemagne à l’égard des atrocités commises sous le IIIe Reich est remise en cause notamment par l’extrême droite.
L’une des organisations allemandes travaillant sur la question des travailleurs forcés sous le nazisme a critiqué les propos de l’héritière de 26 ans du groupe allemand et l’a invité à se rendre aux expositions qu’elle organise.
« La famille Bahlsen n’est pas la seule à faire montre d’un manque de connaissance considérable, la question du travail forcé du temps du nazisme reste une page blanche dans la mémoire collective », a-t-elle dénoncé.